Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes lectures, et histoires d'écrits
7 décembre 2010

Archives (5) - PADILLA, Ignacio: "Amphitryon"

Chronique du 21 mai 2006

amphitryon

PADILLA, Ignacio : « Amphyitryon », 2001, Paris, Éditions Gallimard. Traduit de l’espagnol (Mexique) par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès ; titre original identique au français.

C’est ici l’histoire obscure d’un projet du IIIe Reich, à l’époque, qui visait à former des êtres prêts à prendre la place des plus hauts dignitaires du régime nazi si ces derniers venaient à devenir trop dangereux pour le régime lui-même - ces personnes devaient non seulement leur ressembler physiquement, mais recevaient aussi un entraînement spécial, comme on s’en doute, pour n’éveiller aucun soupçon sur aucun autre plan. Mais Ignacio Padilla, en bon latino, complique les affaires sérieusement, en nous contant l’histoire personnelle de l’une ou l’autre de ces personnes, si bien que finalement on ne sait plus très bien qui est qui, qui fait quoi, et comment chacun de ces différents qui sort vivant (ou non) de la guerre, et où il finit  par se retrouver... Le tout traversé par la passion du jeu d’échecs, ce qui n’arrange rien à la compréhension pour une ignorante en ce domaine comme moi.

Ajoutez à cela une traduction qui, même si elle est du « grand Bensoussan » comme disaient mes profs de traduction, le traducteur attitré de Mario Vargas Llosa ! C'est ici une traduction qui n’est pas convaincante : le vocabulaire y est typiquement « gonflé » (et ça passe bizarrement en français...), certaines formulations sont beaucoup trop proches des tournures de phrases alambiquées à la mexicaine, ces mêmes tournures de phrases qui m’ont fait suer lors de mon mémoire, quand je voulais les rendre plus lisibles en français sans pour autant perdre totalement leur « esprit » mexicain... Bensoussan ne s’est visiblement pas autant creusé les méninges, et livre par endroits une « copie conforme » certes lisible, mais certainement pas agréable, qui ne donne pas toujours envie de poursuivre la lecture de cette petite brique par moments complètement tordue.

Bref, je ne comprends toujours pas très bien comment Lire a pu citer ce livre parmi l’un des 50 meilleurs de notre temps - je ne sais plus le titre exact de leur article de l’époque ; mais peut-être aurais-je dû le lire en espagnol pour pouvoir réellement l’apprécier ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes lectures, et histoires d'écrits
Publicité
Publicité